BOUBOULE TOUR 2025 RICHE D’ENSEIGNEMENTS !!
Cela fait 7 ans maintenant que j’organise des journées d’initiation au toc à la nymphe aux quatre coins de la France et la saison 2025 fut incroyable car il a fallu s’adapter sans cesse aux conditions climatiques parfois extrêmes, allez je vous raconte.
Mars, bouboule tour sur la haute Isère, eaux basses, froides et légèrement piquées , le samedi patrice nous fait une magnifique truite de 50+ d’entrée en pêchant à ras du fond avec une grosse nymphe, les stagiaires partent tous sur le montage potence ou le montage 2 bas de lignes avec de grosses nymphes, logique, sauf qu’il n’y aura que quelques rares touches ce jour-là, il y a forcément quelque chose de mal fait, mais quoi ? le dimanche en arrivant sur zone, je vois un gobage discret, et si, et si on avait été induits en erreur par la prise de patrice ? je monte vite fait un pré plombé avec une caramel de la collection en taille 12 et je tente ma chance. 5 minutes plus tard une truite de 20 cm finit dans l’épuisette, coup de chance sans doute, je retente et j’enchaine avec une truite de 30 cm. Bien sur, tout le monde se met au pré plombé et les touches s’enchainent toute la journée ! en fait les gros poissons ne s’alimentaient pas ou très peu près du fond, mais il y avait des petites truites qui nymphaient dans la couche supérieure et changer radicalement de montage nous a permit de réussir cette étape du bouboule tour.
Aout, gave de pau, eaux basses et claires, mais avec des variations de débit liées au barrage, le samedi, on attaque avec le montage standard, calme plat sur les grands lisses, pas une touche, changement de méthode, je fais pêcher les stagiaires dans les courants au pré plombé et là c’est le festival qui dure toute la journée, je me dis que l’on a trouvé la solution pour le week end, cruelle erreur ! le lendemain, la rivière a baissé de 20 cm et il fait très, très chaud. Pour vous donner une idée de l’amplitude thermique, au lever du jour, il fait 8 degrés et 4 heures plus tard, il fait 30 degrés, bien entendu, nous n’avons plus une touche dans les courants, les poissons ayant déserté la zone. Changement radical de stratégie, nous recherchons les fosses profondes, montage potence avec un javi comme nymphe du bas et nous raclons le fond, ce qui va nous permettre de toucher quelques très belles truites, ces coquines continuaient à s’alimenter mais sans faire d’efforts à ras du fond, la encore l’adaptation a payée !!
Septembre, haut drac, je ne suis pas serein de tout, car le week end précédent lors d’une manche du championnat de France de pêche à la mouche, les résultats ont été très mauvais et si les meilleurs pêcheurs à la mouche au monde se sont cassés les dents, on va devoir serrer les fesses pour ne pas finir capot ! le samedi, il fait très beau, l’eau est basse et claire, et comme je l’avais pressenti, la pêche est très compliquée, quand sur le coup des 17 h, le temps tourne, la température extérieure baisse( la météo annonce des orages pour le lendemain) et une éclosion se met en place. Vite, je mets tout le monde au montage pré plombé en pêchant les courants et comme par magie les touches et les poissons s’enchainent jusqu’à la nuit, ouf, on a sauvé la journée ! le lendemain matin, l’orage tourne, il n’y a plus un poisson mordeur au pré plombé, et la je me souviens de l’expérience du gave de pau, allez hop, montage potence avec un javi en bas et la blanche de la collection sur la potence, je cherche une fosse, fait bien taper le montage au fond et pim, une 42 cm me récompense, la encore il a fallu s’adapter !
Fort de toutes ces expériences liées je pense aux amplitudes thermiques démentielles que nous avons vécu cet été, je décide lors de la fermeture de la haute Isère début octobre avec jimmy et jéjé de renouveler l’expérience, au plus chaud de la journée en pêchant en tapant le fond avec les nouvelles nymphes que j’ai imaginé en taille 10 et pesant 0.90g, nymphes absolument pas adaptées à la saison, ni à ce qui vole, et croyez le si vous voulez, j’enchaine une quinzaine de truites dans une fosse sans bouger !!
Pour conclure, je suis maintenant certain que nos chères copines dotées d’une résilience hors du commun ont changé leurs comportement lors de ces épisodes climatiques ou l’amplitude thermique passe de 8 degrés au lever du jour à 30 degrés à 12h, soit une vingtaine de degrés en plus en seulement 5 heures, et que si elles s’alimentent normalement quand les conditions sont favorables, elles recherchent des zones de confort beaucoup plus profondes continuant à s’alimenter mais à ras du fond, pour peu que la température de l’eau ne dépasse pas les 17 degrés. C’est pourquoi en 2026, je vais vous proposer une méthode spécifique pour pêcher ces poissons qui s’alimentent sur le fond sans bouger………affaire à suivre !! merci de m’avoir lu et vive le toc à la nymphe !

