FLOTTEUR PRE PLOMBE, LES ASTUCES POUR BIEN DÉBUTER !!
En avril, j’ai fait beaucoup de stages dédiés à l’approche si particulière de la pêche au flotteur pré plombé, et à chaque sortie, j’ai constaté les mêmes erreurs techniques de mes clients et amis, c’est pourquoi j’ai décidé de consacrer un véritable article sur cette approche du toc à la nymphe tellement passionnante.
- Le montage de la ligne
Ce flotteur en plus de son lestage ne supporte que 0.40g, ce qui correspond à une nymphe en taille 12 de la collection, or je vois sur le site les clients commander des nymphes en taille 12 et 14, jusque-là tout va bien, mais aussi des olivettes en 0.5g, l’ensemble va couler, c’est certain. Deuxième erreur, associer ce flotteur avec l’arc en ciel ou la citron de la collection, une fois ces nymphes imbibées d’eau, elles pèseront plus que 0.40g et l’ensemble va couler. Pour résumer soit on pêche avec le flotteur sans olivette et des nymphes de la collection en taille 12 ou 14, soit on pêche en version étiage avec le flotteur, une micro olivette de 0.20g et des nymphes en taille 16/18 ou 20 de la collection plus l’ecdyo et la fourmi en taille 14 car ces deux la ont une petite bille, et par pitié, on ne joue pas à l’apprenti sorcier sous peine de belles déconvenues.
- La gestuelle de lancer
Si avec les montages habituels, je conseille de lancer en face de soi pour commencer sa coulée, au pré plombé, il faut commencer franchement amont, limite tendue, car l’idée est de voir les touches lors de la descente de la nymphe, et vous allez vite vous rendre compte du nombre insensé de touches qu’il y a lors de cette phase de descente. Les erreurs que j’ai pu voir sont les suivantes : lancer trop mollement vers l’amont, la ligne tombe en « paquet » et on ne voit pas ces fameuses touches d’une rapidité incroyable. Et lancer en face de soi en cloche, même punition, le bas de ligne descend en paquet et on voit les touches trop tard.la dernière erreur que j’ai pu constater lors de mes stages est la difficulté qu’ont les clients à admettre l’idée de faire « claquer » la ligne sur l’eau au lancé, je m’explique, en lançant bien tendu amont, la nymphe et le flotteur vont faire un bruit qui va déclencher une attaque réflexe des truites, vous allez voir, c’est incroyable le nombre de touches qu’il y a dans les deux secondes suivant l’impact, et cerise sur le gâteau, le flotteur de par sa forme imite parfaitement le bruit d’un gobage à l’impact sur l’eau, essayez, vous allez être surpris !
- La dérive et conduite de la ligne
Avec le pré plombé, on ne pêche pas loin, l’idée étant je me répète d’intercepter les poissons à la descente de la ligne, avec une canne en 3.90m et autant de fil dehors, cela fait quand même 7 mètres de distance à l’impact, ce qui n’est déjà pas si mal, surtout en petite rivière, et si vous voulez démarrer votre coulée plus en amont, il vous suffira d’aller chercher le fil dans les anneaux comme aux appâts naturels. Comme on pêche relativement prés au pré plombé, il est impératif d’incliner franchement sa canne vers l’aval, dés la ligne posée sur l’eau, pourquoi me direz-vous, tout simplement parce que en pêchant prés, la réaction de la ligne au ferrage est immédiate et si vous ferrez canne haute et non pas inclinée vers l’aval, c’est soit un beau sac de la ligne autour du scion, soit une belle guirlande dans les branches, alors si vous ne voulez pas jouer à l’écureuil, pensez à bien incliner votre canne vers l’aval
- La longueur du bas de ligne
L’idée étant de voir les touches à la descente, il faut que la ligne soit légèrement tendue, et l’erreur consiste à vouloir faire un long bas de ligne qui donnera trop de souplesse, empêchant de voir ces fameuses touches si rapides. J’ai fait faire plein d’essais à mes clients et je peux vous garantir que même avec un bas de ligne de 20cm, les poissons prennent nos nymphes, pour faire simple une longueur de 30 à 40cm max est bien suffisante pour réussir. Un détail qui a son importance, si vous pouvez pêchez plutôt avec du fluorocarbone qu’avec du nylon, il est plus dense et raide et vous visualiserez mieux les touches.
- Le doute
Alors là c’est une évidence, toutes les sorties que j’ai pu faire depuis l’ouverture, que ce soit avec mes amis ou mes clients ont révélé la même chose, la difficulté que vous avez à admettre que l’on puisse avoir une touche dans les deux secondes qui suivent l’impact de la ligne sur l’eau !! soit on ferre trop tard (la moyenne que j’ai pu compter est d’une prise pour 15 touches) car on n’y croit pas, soit, comme les touches sont ultra rapides, on ferre en décalé (d’où l’intérêt de commencer sa coulée, canne franchement inclinée vers l’aval) .
Je ferai bientôt une série de tutos en vidéos pour reprendre tout ça, vous allez voir c’est passionnant et je vous prépare un article sur la version « étiage » qui sortira le mois prochain, en attendant, merci de votre confiance et votre intérêt pour le toc à la nymphe, à bientôt pour de nouvelles aventures !!
