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Rivières calcaires ou granitiques, bien choisir sa stratégie

RIVIÈRES CALCAIRES OU GRANITIQUES, BIEN CHOISIR SA STRATÉGIE POUR LE TOC A LA NYMPHE

J’ai très souvent remarqué au cours de toutes ces années de toc à la nymphe, le peu d’importance que les pêcheurs accordaient au type de rivières sur laquelle ils pratiquaient, vivant depuis toujours entre la Drôme et l’Ardèche ou côté Drôme les rivières sont calcaires et côté Ardèche ou les rivières sont granitiques, comme le comportement des salmonidés est différent d’un milieu à l’autre et ou le choix des nymphes et des montages va varier en fonction, fort de ce vécu, je me propose de le partager avec vous maintenant.

Pour les rivières dites granitiques, on peut citer le Massif Central, ce milieu acide rend la vie dure, la vitesse de croissance et la taille des truites est souvent plus modeste qu’en milieu calcaire hormis en grande rivière, les insectes seront de tailles moyennes à petite, à contrario les rivières calcaires comme celles de Franche Comté ou des Alpes fournissent une vie aquatique très abondante favorisant ainsi la croissance des salmonidés et c’est bien souvent dans ce milieu que l’on retrouve les plus beaux spécimens de truites. Un exemple, c’est bien souvent dans les rivières calcaires que l’on trouve en quantité incroyable les gammares (crevettes d’eau douce) dont les truites se gavent et deviennent énormes, le type de milieu va donc influencer mes choix de nymphes et ce n’est pas forcément ce que vous pensez ! en milieu granitique, je vais commencer ma sortie avec des modèles fournis et gros car la nourriture est rare et une belle bouchée déclenche souvent les touches, de plus on pratique souvent sur des rivières de taille moyenne et avec de la pente, nos poissons doivent réagir très vite au passage de la nymphe, une grosse nymphe sera toujours plus visible pour eux. En rivière calcaire, l’eau est beaucoup plus claire et les coups à pêcher plus lents et larges, le poisson a donc de le temps d’analyser ce qui passe devant lui et il devient beaucoup plus sélectif sur le choix de la nourriture, il faut donc toujours prendre le temps d’observer la rivière et le comportement des poissons avant de choisir son type de nymphe et sa taille.

Un élément clé à mes yeux et pas suffisamment appliqué et la longueur du bas de ligne, en rivière granitique, nous avons dit que le poisson devait réagir très vite, je vais donc opter pour un bas de ligne court (10 à 30cm) et en fluorocarbone, pourquoi ? cette longueur courte va permettre à l’olivette de jouer son rôle à fond et de mettre la nymphe en place très vite et le fluorocarbone plus dense et lourd que le nylon aidera aussi à cette mise en place rapide de la nymphe. En milieu calcaire, nous avons dit que le poisson avait le temps d’analyser sa proie, je vais donc opter pour un bas de ligne long (50cm à 1.50m) et en nylon, la longueur pour donner de la souplesse et de la vie à la nymphe et du nylon car beaucoup plus souple et qui donnera aussi de la vie à la nymphe.

Dernier point, le placement de la ligne, autant en milieu granitique je peux pratiquer en montant ou en descendant la rivière, autant en milieu calcaire et ce tant que c’est possible je pêcherai vers l’aval, car sur des rivières comme la rivière d’Ain ou la Sorgue par exemple, si ce n’est pas la nymphe qui passe en premier devant le poisson, c’est l’échec assuré.

Vous voyez donc tout l’intérêt de connaitre la vie aquatique du milieu ou on pratique, et la pêche à mes yeux, c’est aussi prendre le temps de comprendre comment le milieu fonctionne, à bientôt au bord de l’eau.

Riviere granitique

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Rivière calcaire, exemple la Sorgue dans le Vaucluse

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