29
Nov

TOC A LA NYMPHE EN AUTOMNE EN DEUXIEME CATÉGORIE

TOC A LA NYMPHE EN AUTOMNE EN DEUXIÈME CATÉGORIE

Ce n’est pas parce que nos chères rivières de première catégorie sont fermées pour protéger la reproduction des truites farios qu’il faut s’arrêter de pêcher pour autant, en effet il existe un parc assez incroyable de cours d’eaux en seconde catégorie pour pouvoir continuer à assouvir notre passion et il serait vraiment dommage de s’en priver. Je vous propose de me suivre sur ces cours d’eaux oubliés ou l’on peut vraiment passer de belles journées.

On peut grossièrement définir un parcours de seconde catégorie comme un parcours à poissons « blancs », chevesnes, barbeaux, hotus y sont les poissons dominants, mais on peut y trouver aussi des truites arc en ciel voire quelques farios autochtones qu’il convient bien entendu de remettre à l’eau car leur pêche est interdite pendant la période de fermeture en première catégorie. Je vous propose des approches spécifiques, espèce par espèce au toc à la nymphe, et vous allez voir, il y a matière à vraiment bien s’amuser !

Le chevesne :

Ce poisson longtemps méprisé pour on ne sait quelle raison obscure mérite toute notre attention car il est rusé, difficile à faire mordre et sur une ligne fine, est un adversaire valeureux, pour le pêcher au toc à la nymphe, il va falloir sortir l’orfèvrerie, stop float en taille 2 maximum, bas de ligne en 12 voire 10/100 nylon pour la souplesse et de 50cm minimum. Le chevesne aime le noir, proposons-lui donc des nymphes noires ou brunes en taille 14, 16 ou 18, on va pratiquer ¾ aval en jouant sur les animations bloqués, relâchés, afin de provoquer des attaques réflexes, petite astuce pour les jours ou ils vont prendre juste à ras de la surface, salivez sur votre nymphe, cela la maintiendra en suspension les quelques seconds nécessaires au chevesne pour se décider à prendre.

Le barbeau :

Cette boule de muscles ne s’avoue jamais vaincue et un barbeau au bout d’une canne anglaise est une sensation que l’on n’oubliera jamais ! autant ce poisson est capable de mordre à tout et à n’importe quoi à la belle saison, autant il est sélectif à la saison froide, pour avoir la chance d’en prendre quelques barbeaux, il va falloir proposer un montage spécifique et lourd, stop float en taille 4 ou 5 avec olivettes en 2.5g pour la taille 4 et 3.5g pour la taille 5, 14 ou 16/100 nylon en bas de ligne et très important 30 cm maximum de longueur car il va falloir que le montage passe très lentement au ras du fond. Quand au choix des nymphes le vert et le jaune sont pour moi les couleurs les plus prenantes, à utiliser en taille 16 et souvenez-vous, il faut que votre nymphe passe le plus lentement possible et vraiment à ras le fond !

Le hotu :

Qu’est ce que j’aime pêcher ce poisson combattif en diable mais si dur à prendre, c’est un poisson qui vit en bancs compacts et collé au fond, pour le faire mordre, il faut déclencher une compétition alimentaire dans le banc, voilà l’astuce ! sans vantardise aucune j’ai une astuce qui fonctionne plutôt très bien, je me place en face du banc de hotus et je lance amont(au-dessus du banc), l’olivette va donc passer en premier sur les poissons et ceux-ci vont s’écarter, lorsque la nymphe va arriver en suivant, il y aura bien souvent un hotu qui la prendra par compétition alimentaire avec ses congénères, la couleur avec laquelle je réussis le mieux est le gris en petite taille(h18) et le bas de ligne en 12/100 ne dépassera pas 50cm

La truite arc en ciel :

Ce poisson dénigré par les puristes fait le bonheur de milliers de pêcheurs et c’est tant mieux, mais quand on en retrouve en seconde catégorie, ce sont soit des arc en ciel rescapées d’un lâcher antérieur, donc méfiantes à souhait, soit l’on est sur un parcours dit no kill ou les copines ont déjà gouté au fer et elles sont encore plus méfiantes, pour réussir, il va donc falloir faire un vrai montage de toc à la nymphe ! ces truites déjà pêchées devenues méfiantes à souhait sont tatillonnes quand il s’agit de mordre, il va donc falloir les provoquer afin de déclencher des attaques réflexes, de plus avec l’eau qui s’est refroidie, elles auront tendance à se tenir prés du fond en général, le décor étant planté, voilà comment je procède : le stop float sera en taille 3 ou 4 et le bas de ligne 14/100 fluorocarbone pour la raideur, je vais utiliser des nymphes avec des têtes fluo, rose ,blanche ,jaune ou orange selon l’humeur de ces dames en taille 14, mon bas de ligne mesurera 40cm, et je vais procéder par étape en partant de ras le fond, et toutes les dix coulées je vais remonter mon fond de 10 cm et ainsi de suite, si rien ne se passe en faisant passer la ligne, je recommence l’opération en faisant maintenant le fameux bloqué/relâché pour animer la nymphe, en procédant ainsi, j’arrive presque toujours à déclencher quelques touches.

Je vous souhaite un bel automne au bord de l’eau à vous régaler au toc à la nymphe, à très bientôt, les amis !!

 

la photo qui illustre cet article est issue du site internet de la fédération de l’allier.